Réappropriation du Sahel? Une perspective au-delà de la sécurité

L’étude du Sahel a été conditionnée par son importance, réelle ou attribuée, dans la sécurité régionale et internationale. Cette vision a sous-estimé –voire ignoré– les facteurs endogènes et, par conséquent, ses populations, initiatives, potentiels et capacité d’adaptation. Cette tendance s’est aggravée après la chute de Kadhafi en Libye et la plus grande attention internationale portée sur la zone à la suite de sa déstabilisation.  

L’objectif de ce débat est d’inverser cette perspective et de présenter les clés permettant de situer les populations au centre des futurs travaux de recherche sur le Sahel. Cela oblige à tenir compte de ceux qui habitent la région, leurs identités, leurs mécanismes d’action collective ou leur écologie culturelle, dans toute leur diversité historique et en considérant leur capacité de résilience. Cette approche exige également de resituer le Sahel dans son contexte sous-saharien et de l’Afrique occidentale, au-delà de la cartographie de la sécurité et du terrorisme international.  

Le président du CIDOB, Antoni Segura, inaugurera ce dialogue entre Vincent Foucher, chercheur au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et le Crisis Group, et Florence Boyer, chercheuse à l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) et le GERMES (Groupe d’Etudes et de Recherches Migrations, Espace et Société) de l’Université Abdou Moumouni du Niger, modéré par Albert Roca, professeur titulaire de l’Université de Lleida, chercheur au GESA (Groupe d’Études des Sociétés Africaines) et président du CEA (Centre d’Estudis Africans).

>> La conférence sera diffusée en streaming ici.